Photographies, moulages.




Bourneville, Désiré Magloire, 1840-1909.


Journal : Recherches cliniques et thérapeutiques sur l'épilepsie, l'hystérie et l'idiotie. vols. i-xi.

Paris : Progrès médicale, 1881-1891.

Subject : Medical photography.





As Médecin des services d'alienés at Bicêtre (1879-1905), a lead physician for the pediatric service and director of the Foundation Vallée at the Bicêtre, Bourneville was responsible for annual reports of the department that he published along with papers on childhood neurological disorders. The following excerpts from these reports pertain to photographic activities at the hospital.


VOLUME I (1881, pages xxii-xxxiii.) :

Photographies, moulages. —A la fin de 1879, nous avons demandé au Conseil municipal un crédit pour le Musée de la Salpêtrière et de Bicêtre, estimant qu'il était préférable de réunir toutes les pièces relatives aux maladies des vieillards et aux maladies chroniques du système nerveux dans un Musée unique à la Salpêtrière, plus à proximité des médecins et des étudiants. Les installations que nous avions obtenues antérieurement, soit du Conseil municipal, soit de l'Assistance publique (1), nous semblaient rendre possible l'exécution par une seule personne de tous les moulages et de toutes les photographies (2) intéressantes que peuvent réclamer les médecins des deux grands hospices de vieillards et d'aliénés. Il va de soi, aussi, que le crédit n'étant pas partagé, l'artiste chargé de ces travaux est mieux rémunéré.

En ce qui concerne le service des épileptiques et des enfants, nous désirions deux choses : 1° avoir la photographie de tous les enfants idiots présents, de tous les malades entrants, adultes et enfants; 2° le moulage des cas intéressants, ou de quelques malformations. Nous voulions, en un mot, faire d'une façon régulière, méthodique, ce que nous n'avons pu faire qu'incomplètement depuis 12 ans, malgré tous nos efforts.

Le but que nous poursuivons en faisant photographier les idiots et les imbéciles, à leur arrivée dans le service, et en reprenant chaque annéo leur photographie, c'est de mettre en relief, et d'une manière indiscutable, les progrès réalisés par le traitement, par l'éducation. Nous avons fait faire, à la Salpêtrière, par M. Loreau, en 1880, la photographie de 5 adultes et de 90 enfants. L'an prochain, nous espérons pouvoir donner quelques renseignements sur cette application de la photographie à la pathologie du système nerveux.

VOLUME II (1882, pages vii-viii.) :

Photographies, moulages. —Nous avons continué à faire photographier tous les malades entrants et ceux des anciens qui, dans le cours de l'année, ont subi des modifications intéressantes soit en bien, soit en mal. De plus, nous faisons prendre le moulage de la tête de tous nos malades décédés. Enfin nous consevons, autant que possible, notamment en cas de ] non-réclamation, soit la calotte crânienne, soit même toute la tête. Ces différentes collections viennent compléter nos observations cliniques. En communiquant une observation, que l'on trouvera plus loin (p. 27), à la Société anatomique, l'un de mes internes, M. Wuillamié et moi, avons montré non seulement le cerveau et la calotte crânienne, — il s'agissait d'un cas de microcéphalie, — mais encore les photographies prises antérieurement à la mort et le buste en plâtre du malade, pris après le décès : l'ensemble de ces documents a paru attirer assez vivement l'attention de la Société.

Nous avions pensé que nous pourrions recourir à l'atelier de la Salpêtrière pour les photographies et les moulages, et établir une sorte de connexité intime entre les deux établissements qui se complètent, et nous croyions que le musée de la Salpêtrière pourrait être commun. Malheureusement, l'expérience n'a pas confirmé nos prévisions et nous avons dû chercher dans le personnel de Bicêtre des hommes de bonne volonté. Nous les avons rencontrés dans le chef de l'atelier de tonnellerie, M. Hubert, qui s'est chargé de la photographie et dans l'un des sous-surveillants, M. Hurel, qui s'est chargé du moulage.

VOLUME III (1883, pages xvi-xvii.) :

Photographies, moulages. —Nous avons continué comme par le passé à faire photographier tous les malades entrants et ceux des anciens qui, dans le cours de l'année, ont subi des modifications intéressantes soit en bien, soit en mal. Nous avons continué également à prendre le moulage de la tête de tous nos malades décédés. Nous devons d'autant plus remercier nos deux collaborateurs, MM. Hubert et Hurel, que, jusqu'ici, ils nous ont prêté leur concours presque gratuitement. — Pour compléter les photographies et les moulages nous conservons la calotte crânienne ou même la tête, lorsqu'il s'agit de corps non réclamés.

VOLUME IV (1884, page xxv.) :

Photographies, moulages. —Notre collection s'est enrichie en 1883 de 163 nouvelles photographies, soit de malades entrants, soit d'anciens malades ayant offert des modifications en bien ou en mal et de 34 moulages de la tête des malades décédés. Nous tenons à remercier ici MM. Hubert et Hurel du zèle et de l'habileté qu'ils apportent dans l'accomplissement de leur tâche.

VOLUME V (1885, page x.) :

Photographies, moulages, Musée. —Notre collection s'est enrichie en 1884, de nouvelles photographies, soit de nouveaux malades, soit de malades anciens ayant présenté des modifications en bien ou en mal et de 23 moulages de la tête des malades décédés ou de malformations. Nous n'avons que des félicitations à adresser à MM. Hubert, chef de l'atelier de la tonnellerie et Hurel, surveillant de la Sûreté, chargés, le premier de la photographie, le second du moulage.

Nous avons fait photographier tous les cerveaux des malades et constitué ainsi des Atlas d'autant plus intéressants, que les observations des malades sont prises aussi soigneusement que possible. Nous avons de la sorte tous les éléments nécessaires à l'organisation d'un véritable Musée pathologique.

VOLUME VI (1886, pages xiv-xvi.) :

Musée pathologique. —Lorsque nous avons été chargé du service à Bicêtre, notre première idée avait été de joindre en quelque sorte Bicêtre à la Salpêtrière au point de vue scientifique, d'enrichir le Musée de la Salpêtrière, que nous avions commencé bien modestement à l'origine, des pièces intéressantes recueillies à Bicêtre; d'avoir le même mouleur, le même photographe; c'est dans ce but que nous avions fait voter au Conseil un crédit commun. Au bout d'une année ou deux, nous nous sommes aperçu que de nombreux obstacles s'opposaient à la réalisation de notre idée, que nous ne trouvions pas dans le préparateur attaché au Musée de la Salpêtrière le concours espéré, et nous avons été forcément amené à demander le partage du crédit voté par le Conseil municipal; à chercher dans Bicêtre même un photographe et un mouleur. Nous avons eu la bonne fortune de trouver deux hommes dévoués, MM. Hubert et Hurel, qui, pendant la première année du nouveau mode de fonctionnement, se sont contentés des modestes gratifications que nous pouvions leur donner nous-même.

Tout d'abord, moulages et photographies ont été déposés dans les armoires de notre cabinet ; puis, l'espace étant devenu bientôt insuffisant, nous avons dû installer nos collections dans l'un des logements vacants du deuxième étage du bâtiment des ateliers, c'était à la fin de 1883. Les nouveaux locaux ont été à leur tour rapidement remplis. En présence de cette situation, nous avons dû chercher ailleurs. Nous avons écarté l'idée de réclamer la construction prévue, dans la nouvelle section des enfants, d'un pavillon spécial pour un musée, un laboratoire, l'atelier de photographie et de moulage. C'est que, en effet, cet ensemble de services doit être commun à tous les médecins et chirurgiens de l'établissement et en l'édifiant sur le terrain de l'un des services on est exposé à blesser ceux qui placent leurs susceptibilités personnelles au-dessus de l'intérêt scientifique.

Pour éviter toute critique et faire que le service scientifique soit organisé de la façon la plus convenable, nous pensons qu'il conviendra de choisir un emplacement peu éloigné de l'infirmerie générale et de la division du service des aliénés, et d'y construire le service des morts et des autopsies, le musée, les laboratoires, l'atelier de photographie et de moulage. Cet emplacement existe. Toutefois, demander la réalisation de ce programme dès maintenant n'est pas possible et, en l'absence de crédits disponibles à la Ville, la bonne volonté de nos amis du Conseil municipal demeure impuissante. Ne pouvant réaliser complètement le but que nous poursuivons, nous avons recherché avec le directeur de l'hospice, M.Ventujol, avec l'inspecteur, M. Imard, et l'architecte, M. Gallois, un local pouvant être utilisé immédiatement. Nous sommes tombés d'accord pour choisir l'ancien réfectoire des enfants idiots gâteux, placé en quelque sorte dans un endroit neutre et à proximité de tous les services. Les travaux d'appropriation, autorisés quelques semaines après par M. Peyron, ont été conduits avec activité et le 20 octobre, M. le Dr P. Bricon, nommé conservateur du musée depuis le 1er janvier 1885, a pu procéder à l'installation, A la fin de 1885, le Musée pathologique renfermait 109 bustes en plâtre; 18 plâtres divers (malformations, tumeurs, etc.); 17 squelettes entiers de la tête; 100 calottes crâniennes; des os divers; 101 cerveaux d'idiots ou d'épileptiques. Nous devons mentionner aussi quelques cerveaux d'animaux, commencement de la série dont nous essaierons de doter le Musée en 1886 et qui nous parait devoir être d'une grande utilité au point de vue de l'anatomie comparée des centres nerveux.

Pour compléter ce qui a trait au Musée, nous devons ajouter que nous sommes en train de rassembler les portraits des médecins qui ont été chefs de service de Bicêtre. Mme veuve Moreau (de Tours) a fait don du buste de notre regretté maître le D' Moreau (de Tours), et du buste de Calmeil. M. Delasiauve nous a adressé sa photographie, ainsi que M. le Dr Voisin qui y a joint le portrait de son grand-père, M. le Dr Félix Voisin; M. Legrand du Saulle nous a donné sa photographie et le portrait de Marcé. Nous espérons continuer cette collection de portraits, intéressante au point de vue de l'histoire de Bicêtre et qui constituera un juste hommage à ceux qui ont rendu des services aux malades et aux vieillards de l'établissement.

VOLUME VII (1887, pages xvii-xviii.) :

Musée pathologique. — Le Musée, placé sous la direction de notre ami le Dr P. Biucon, s'est enrichi de nombreuses pièces, ainsi que le montre le tableau comparatif suivant:. . .continued »»:

VOLUME VIII (1888, pages xiv-xv.) :

Musée pathologique. — Le Musée placé sous la direction de notre ami le Dr. P. Bricon s'est enrichi de nombreuses pièces ainsi que le montre le tableau comparatif suivant:. . .continued »»:

VOLUME IX (1889, pages xxvi-xxvii.) :

Musée pathologique. — Le Musée, placé sous la direction de notre ami le Dr P. Bricon, s'est enrichi de nombreuses pièces, ainsi que le montre le tableau comparatif suivant:. . .continued »»:

VOLUME X (1890, pages xiii-xiv.) :

Musée pathologique. — Le Musée placé sous la direction de notre ami le Dr P. Bricon j'usqu'à sa mort le 7 avril, a été confié à partir du 1er juin à l'un de nos anciens internes, M. Paul Sollier. Le Musée s'est augmenté sensiblement en 1889, ainsi que le montre le tableau comparatif ci-après:. . .continued »»:

VOLUME XI (1891, pages xiv-xv.) :

Musée pathologique. — Le musée, placé sous la surveillance de notre ancien interne M. P. Sollier, s'est augmenté notablement en 1890, ainsi que le montre le tableau comparatif ci-après.. . .continued »»:



Bourneville's reports, from 1890 on, provide only a few lines about the photographic service.





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