Relation de la maladie et de la mort du général Hoche.

Traduite en français sur la version allemande par M. le grand rabbin Charleville.




Poussielgue, Alexandre-Laurent, 1766-.


Journal : Mémoires de la Société des sciences morales, ; vol. 15.

Versailles : L. Bernard, 1887.

Description : [146]-174 p. [1 l.] pl. ; ill.: 1 phot. ; 22 cm.

Photograph : collotype, image of a bottled specimen.

Photographer : Charles-Joseph Vatel (1816-1885).

Subject : Larynx — Respiratory diseases.

Notes :




NOTICE SUR LA PHOTOGRAPHIE REPRÉSENTANT LE LARYNX DE HOCHE

Le cœur, le larynx et quelques autres restes du général Hoche furent envoyés au Directoire avec le procès-verbal d'autopsie et déposés, d'abord, dans un des musées de la Faculté de médecine de Paris. Plus tard, ces restes furent remis à la veuve du général, placés dans une caisse fermant hermétiquement et inhumés au cimetière de l'Est. Cette caisse portait l'inscription suivante : Caisse contenant deux bocaux et un vase où sont renfermés le cœur et plusieurs restes précieux du général en chef Lazare Hoche, décédé à Wetzlar le 3° jour complémentaire an V. — Dépôt conservé par les soins pieux de sa veuve.

En 1859, madame la comtesse des Roys, fille du général, fut autorisée par le Ministre de l'Intérieur à faire transporter ces restes à Versailles, ville natale de Hoche. Cette translation eut lieu le 12 mai 1859, et la caisse contenant le vase et les deux bocaux fut déposée à l'église Notre-Dame de Versailles.

M. Vatel, avocat à Versailles, fit exécuter alors une photographie (1) du bocal qui renfermait le larynx et la trachée-artère. C'est cette photographie que nous reproduisons ici. Le verre du bocal n'empêche pas de voir très nettement le larynx et la trachée-artère. On remarque sur la trachée la lésion qui a dû déterminer la mort par suffocation.

En 1860, le cœur, le larynx et les autres restes furent retirés des bocaux, desséchés et placés dans une boîte d'argent. Enfin le 1er août de la même année, en présence du Conseil municipal, ces précieuses reliques furent solennellement déposées dans l'une des chapelles de l'église Notre-Dame de Versailles, où un emplacement avait été préparé pour les recevoir. Elles y sont encore aujourd'hui. — Page 174.

(1) Il n'a été tiré que quatre épreuves de cette photographie. Celle qui a été communiquée à la Société, appartient à M. L. Dussieux, professeur honoraire à l'Ecole spéciale militaire.

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After the failure of his Irish campaign, General Louis-Lazare Hoche returned to France with chronic cough and a progressive respiratory illness. Chief army surgeon Docteur Poussielgue advised bed-rest and a reprieve from active duty, but Hoche was determined to carry out a military mission which had brought his army to the Rhine frontier. His condition worsened and in the village of Wetzlar several more doctors were summoned for consultation. The most skilled among them was Moritz Gerhard Thilenius who made the diagnosis of pulmonary tuberculosis: La durée du catarrhe menace de se transformer en une phtisie pulmonaire, but the diagnosis could also have been made for pneumonia given the speed of its progress in a healthy male subject. Hoche was only 29 years-old and might have survived the illness if he had only followed the counsel of his physicians. Instead, this hero of France and the first general of the Revolutionary Army succumbed to the drive of ambition and to a laryngeal inflammation not so dissimilar from that which took the life of General George Washington. Because of his young age and in consideration of the political intrigues rampant at the time, rumors began to circulate that he had been poisoned. In response to these rumors, eleven physicians and officials presided over the autopsy and signed the report, including Poussielgue and Thilenius. Hoche's heart, larynx and other remains were preserved to dispel the rumors of a violent death, but copies of Poussielgue's report disappeared. In his introduction, Charleville expresses his astonishment that no copies of Poussilgue's report existed and that he had to make a translation of a 1797 German copy that chanced into his hands, que le hasard a fait tomber entre nos mains. Charleville does not make the suggestion that the report was suppressed, but it is easy to see how the rumors of a violent death turned Hoche into a sympathetic martyr for an emergent democracy.

One photograph of the bottled specimen was made in 1860 before the remains were transported to a crypt in Notre-Dame de Versailles. Historian and lawyer, Charles-Joseph Vatel of Versailles, was in charge of the photographic session.





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